Les centenaires ont plus à risque de mourir de pneumonie que du cancer !
Les personnes qui vivent plus de 100 ans sont moins nombreuses que les octogénaires à mourir de maladies chroniques comme le cancer, montre une recherche britannique.
Une équipe du King's College de Londres a analysé quelque 36.000 certificats de décès en Angleterre entre 2001 et 2010.
Étude détaillée dans PLOS Medicine.
Ils ont trouvé que 28 % des personnes décédées passé l'âge de 100 ans (entre 100 et 115 ans) sont mortes de "vieillesse", et une sur cinq, de pneumonie.
Des centenaires vulnérables à la Pneumonie !
Sans surprise, les personnes âgées sont principalement des femmes (87%), seules (veufs dans 85% des cas), et favorisés.
Autre donnée révélée par cette étude : les certificats de décès établissent dans 1 cas sur 5 que la pneumonie est la cause du décès.
Le cancer n'est responsable que de 4,4 % des décès et les maladies cardiovasculaires de 8,6 % d'entre eux.
Or, chez les 80-84 ans, ces deux pathologies sont respectivement en cause dans 25 et 20 % des décès.
A l'inverse, les centenaires succombent plus souvent à une pneumonie que les octogénaires (17,7 % contre 6 %).
Ceux qui sont morts d'une attaque cérébrale représentent quant à eux 9 %.
Mais dans la plupart des cas (75%), les médecins estiment que l’âge avancé est une cause sous-jacente ou participante du décès.
En 2013, la France comptait 20 000 centenaires.
En 2050, elle devrait en compter 140 000.
"Les centenaires ont dépassé l’âge auquel on meurt de maladie chronique, mais c’est un groupe de plus en plus fragile et vulnérable à la pneumonie et d’autres problèmes de santé.
Nous devons prévoir des services de santé qui assument les « besoins cachés » de ce groupe", martèle l’auteur principal de l’étude, le Dr Catherine Evans.
Trop de décès à l’hôpital !
Les centenaires sont aussi moins nombreux à mourir de démence (comme l'alzheimer) que leurs cadets de vingt ans. Mais l'étude relève également qu'une majorité de centenaires meurt à l'hôpital, notamment en cas de pneumonie.
Fait intéressant, la mort due au "grand âge" ou à la vieillesse n'est citée que dans 0,9 % des cas pour ce qui est des 80-84 ans, comparativement à 28 % pour les centenaires.
Les chercheurs expliquent cette différence par la difficulté à diagnostiquer la véritable cause du décès dans certains cas, mais aussi par le souci des médecins de ménager la famille des personnes qui meurent passé l'âge de 100 ans.
Les chercheurs soutiennent que les sociétés occidentales devront s'adapter à une explosion du nombre de centenaires dans les prochaines années.
Ils estiment leur nombre à 317 000 dans le monde.
À la fin du siècle, ils seront 18 millions.
Il s'agit d'un groupe qui requiert des soins particuliers, notamment en ce qui concerne les maladies infectieuses.
"Les centenaires sont des personnes qui ont survécu aux maladies chroniques, mais qui demeurent à risque de contracter des maladies comme la pneumonie", affirme Catherine Evans, qui a dirigé la recherche.
Elles risquent de voir leur santé se détériorer très rapidement après une infection.
Des structures adaptées aux grands âges !
Le nombre croissant de centenaires demande une adaptation des soins aux personnes âgées, à la santé particulièrement fragile, mais aussi une hausse du nombre de lits en maison de retraite.
Car s’ils sont une majorité à finir leurs jours en maison de retraite résidentielle ou médicalisée (60%), encore trop de centenaires passent leurs dernières semaines à l’hôpital, souligne cette étude : ils sont un quart à être concernés.
"Accroître le nombre de lits en maison de retraite pourrait réduire le besoin en soins hospitaliers, mais nous devons nous avons besoin de renforcer la capacité d'accueil de ces structures avec notamment des soins de haute qualité, avec des médecins généralistes, des infirmières et d’autres professionnels de santé pour permettre aux gens de finir leur vie dans leur résidence habituelle s’ils le souhaitent", estime le Dr Catherine Evans.
Il faut miser aussi sur les soins à domicile pour qu'un plus grand nombre de personnes âgées puissent demeurer chez elles, "dans un environnement familier et confortable dans les derniers mois de leur vie", pour ainsi réduire le recours aux soins hospitaliers, disent les chercheurs.
http://ici.radio-canada.ca/nouvelles/sante/2014/06/04/001-centenaires-maladies-chroniques-infections-cause-deces.shtml
Par Audrey Vaugrente sur :
http://www.pourquoidocteur.fr/Vieillissement---une-etude-revele-de-quoi-meurent-les-centenaires-6728.html
Record du monde à vélo des centenaires !
Robert Marchand : 102 ans et la santé d’un homme de 45 ans !
Robert Marchand, âgé de 102 ans, a battu le record du centenaire le plus rapide à vélo.
Un exploit qu'il doit à une santé hors norme : il a le potentiel énergétique d’un homme de 45 ans.
Robert Marchand, 102 ans, est en pleine forme.
Flashé à plus de 30 km/h dans le nouveau vélodrome de Saint-Quentin en Yvelines, le dynamique centenaire vient tout simplement de de battre un nouveau record de vitesse à vélo.
Il l'établit désormais très précisément à 26,927 kilomètres parcouru en une heure contre 24,251 km en 2011.
Ce qui fait de lui le centenaire le plus rapide sur cette durée.
Pour réaliser ce nouvel exploit, Robert Marchand, qui est devenu cycliste amateur pendant sa retraite, n’a rien laissé au hasard.
Depuis deux ans, il est suivi de près par une équipe de chercheurs du laboratoire d’Unité de biologie intégratives des adaptations à l’exercice (UBIAE) qui dépend de l’INSERM et du Génopole d’Evry.
En fait, les chercheurs s’intéressent aux effets de l’exercice physique sur sa consommation d’oxygène.
"Plus on gagne en consommation, plus on peut aller vite, avoir de l’énergie, s’assurer une bonne santé cardiaque et musculaire", a expliqué la physiologiste Véronique Billat, directrice de recherche à UBIAE.
Et la démonstration est convaincante.
Le suivi réalisé chez Robert Marchand montre que, grâce à l’exercice, son volume d’oxygène maximum est passé de 15 à 38 ml/min/kg.
Et sa fréquence cardiaque maximale est de 157 battements par minute.
Concrètement cela signifie qu’à 102 ans, il a la puissance énergétique d’un homme de 45 ans.
Le secret pour améliorer sa consommation d’oxygène, ce sont les "montagnes russes" a résumé Véronique Billat. "On demande à Robert de ne pas faire de vélo de manière intensive, seulement quand il en a envie, mais en alternant les difficultés et les vitesses.
Y aller tout doucement puis très fort !" a raconté la physiologiste au journal Le Parisien.
http://www.pourquoidocteur.fr/Robert-Marchand---102-ans-et-la-sante-d-un-homme-de-45-ans-5238.html
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